En réaction à l'article paru dans Libération jeudi dernier 28 janvier, Marc Carbalido explique la bouche en coeur que si l'homosexuel élu de Pamiers Michel Teychenné [photo, à gauche] n'a pas été retenu pour figurer sur ladite liste, c'est tout simplement que les militants n'en ont pas voulu. Pour toutes sortes de raisons, mais, insiste-t-il, «en aucun cas» en raison de ses préférences sexuelles.
C'est tellement limpide que même le président sortant de Midi-Pyrenées a pu choisir de croire cette version des faits. Martin Malvy qui se dit d'abord «soucieux de l'unité dans les fédérations» s'est ainsi bien gardé de mettre le nez dans les cuisines de celle de l'Ariège. Sauf que le bureau national de la rue de Solférino a entre autres inscrit deux plats de résistance au menu de sa réunion de demain mardi: le cas Frèche et le cas ariégeois. Où il sera question de sanctions.
Sinon la condamnation par le Tribunal Administratif du président socialiste du Conseil général de l'Ariège, le 27 octobre à Toulouse, pour avoir refusé à un gay vivant en couple un agrément à l'adoption, rien ne force à penser que cette fédération du PS soit homophobe. Ni que Michel Teychenné ait eu à en faire les frais.
Si Martin Aubry, Vincent Peillon et le secrétaire national aux fédérations envisagent des «sanctions», comme évoqué hier matin dimanche dans les travées de la réunion nationale des secrétaires de sections du parti à Paris, c'est pour des raisons beaucoup plus pratiques : élu le 16 novembre candidat troisième de liste par la commission électorale de l'Ariège, Michel Teychenné a été retoqué en vertu de règles qui ne sont pas celles du parti. Trois jours plus tard et en vertu de ses propres règles à elle, la commission électorale a installé à sa place un candidat qui avait obtenu zéro voix le 16 novembre... Depuis, c'est le bras de fer entre socialistes «parisiens» et socialistes des montagnes.
Au nom de «l'unité dans les fédérations», faut-il accepter une contravention aux règles démocratiques de son propre parti ? Martin Malvy a eu une seconde de blanc avant de répondre, samedi soir: «je n'ai pas de réponse à cette question...»«l'unité dans les fédérations», faut-il accepter une contravention aux règles démocratiques de son propre parti ? Martin Malvy a eu une seconde de blanc avant de répondre, samedi soir : «je n'ai pas de réponse à cette question...» [Source : LibéToulouse.fr]